Comment réduire le gaspillage alimentaire, la consommation d'eau et d'énergie en production alimentaire?
L'industrie agroalimentaire est largement sous-performante actuellement compte tenu de la quantité considérable de déchets alimentaires qu’ele génère et de sa consommation d’eau et d’énergie.
Comme la production alimentaire continue d’augmenter à l’échelle mondiale, la quantité de déchets produits augmente également. Qui plus est, cette hausse induit une éventuelle pollution due au ruissellement agricole et à d’autres activités liées à l’emballage et à la distribution des denrées. Ce problème est amplifié par un accroissement des coûts économiques et des réglementations plus strictes en matière d’élimination et de traitement des déchets alimentaires, d’émissions de carbone et de rejets d’eaux usées.
La somme des pertes et du gaspillage au Canada s’élève à 49 milliards de dollars, ce qui est suffisant pour nourrir tous les Canadiens pendant cinq mois. Sans cela, les ménages canadiens pourraient économiser 1 766 dollars par année.
De plus, le Canada contribue à hauteur de 1,5 % à la répartition des émissions de dioxyde de carbone dans le monde et figure parmi les dix pays les plus pollueurs. C’est pourquoi l’efficacité des ressources est la clé d’un système alimentaire durable. À l’heure actuelle, la plupart des fabricants de produits alimentaires ne s’attaquent pas activement aux problèmes liés à la durabilité et ne mettent pas en œuvre de solutions permettant de réduire le gaspillage et la pollution. Nombre d’entre eux ne mesurent pas leur production ou les niveaux de polluants, ce qui rend difficile le suivi des progrès au fil du temps.
Certaines entreprises ont mis en œuvre des solutions simples telles que le changement des matériaux d’emballage ou la réduction de la consommation d’énergie, mais dans l’ensemble, des stratégies globales doivent encore être mises en place pour aborder la question du développement durable.
En effet, les PME de l’agroalimentaire sont souvent confrontées à des ressources limitées et ne disposent pas des effectifs ou des capitaux nécessaires pour optimiser l’utilisation de leurs actifs existants. Aussi, les processus manuels et les feuilles de calcul ne leur permettent pas d’avoir une vue d’ensemble des opérations ni de cerner les inefficacités ou les opportunités d’amélioration.
Ce problème s’intensifie lorsque ces fabricants doivent multiplier leurs activités en raison de l’augmentation de la demande. L’absence de pratiques durables peut avoir des coûts financiers, sociaux et environnementaux importants. Les fabricants de denrées alimentaires ne parvenant pas à réduire leur production de déchets ou leurs émissions peuvent encourir des amendes et autres pénalités émanant d’organismes de réglementation, ainsi qu’une publicité négative susceptible de nuire à la réputation de leur marque.
Enfin, les entreprises qui n’abordent pas la question du développement durable risquent d’être désavantagées sur le marché, car les clients accordent de plus en plus d’importance aux normes de production éthiques et responsables lorsqu’ils s’approvisionnent en produits alimentaires.
En l’absence d’un système optimisé leur permettant d’utiliser au mieux les ressources existantes, les PME de l’agroalimentaire risquent de ne pas pouvoir répondre aux demandes de leurs clients et de subir des pertes de productivité.
Pour en savoir plus sur les défis auxquels font face les producteurs alimentaires, téléchargez notre guide.